Faire le Tour du Mont Blanc en autonomie nécessite une préparation minutieuse et attentionnée.
Le Tour du Mont Blanc est un trek dans les Alpes qui l’on peut réaliser de différentes façons. En faisant des étapes courtes qui font la part belle à la flânerie et à la découverte des nombreux petits villages et hameaux qui jalonnent l’itinéraire; en passant par les variantes alpines et/ou la Haute Route pour tutoyer les sommets et les glaciers; en express, grâce au réseau développé de navettes et de bus du Pays du Mont-Blanc qui permet de facilement réaliser des transferts entre villages … Chacun(e) peut concevoir un Tour du Mont Blanc à faire dans l’esprit qui lui plaît.
Si vous êtes un amoureux d’itinérance et que vous préférez la liberté totale au confort et que vous envisagez de faire le Tour du Mont Blanc, vous avez certainement déjà pensé à le réaliser en bivouac ! Malgré le fait qu’il impose des contraintes supplémentaires et qu’il nécessite une organisation méticuleuse, le trekking en bivouac permet en effet de s’affranchir des itinéraires et des haltes imposées par la nécessité de dormir en refuge.
Il est possible de faire le Tour du Mont Blanc en autonomie moyennant la validation de quelques pré-requis :
- Une préparation physique adaptée
- Une bonne organisation
- Le choix du matériel de randonnée adéquat
- Le respect de certaines règles propres au TMB
Dans cet article, découvrez les conseils basés sur l’expérience de nos guides spécialistes du Tour du Mont Blanc pour réussir votre trek en autonomie ! 🙂
Comment préparer le Tour du Mont Blanc en autonomie
Pour faire le Tour du Mont Blanc en autonomie, vous devrez planifier votre itinéraire et les options envisageables et préparer votre corps à l’effort que vous vous apprêtez à lui demander.
La préparation d’un trek en autonomie
S’informer sur le Tour du Mont Blanc
Pour préparer un trek dans les Alpes comme le Tour du Mont Blanc en autonomie, commencez par vous documenter sur celui-ci à travers le topo-guide officiel, des sites de presse spécialistes du trekking et de la montagne et grâce aux retours d’expérience que les internautes partagent sur leurs blogs et sur les réseaux sociaux.
N’hésitez pas à poser des questions à celles et ceux qui ont déjà réalisé ce que vous souhaitez faire ! Généralement, ils seront ravis d’échanger et seront une source d’informations précieuses.
Y’a-t-il des points à n’absolument pas rater ? Existent-ils des difficultés notables ? Où peut-on se ravitailler ? Quelle est la meilleure période pour faire le trek ? Existent-ils des variantes intéressantes ? Peut-on bivouaquer n’importe où ?
Glanez toutes les informations que vous pouvez et notez-les. Elles vous aideront à préparer votre Tour du Mont Blanc en bivouac (ou un trek en France du même acabit).
Comment créer un itinéraire de trek en autonomie ?
À l’aide des cartes et des descriptifs, créez ensuite l’itinéraire que vous souhaitez réaliser. Pour le Tour du Mont Blanc, votre itinéraire peut tout à fait être la voie classique, le Tour du Mont Blanc en 10 jours. Mais peut-être souhaitez-vous réaliser des variantes, le faire dans le sens inverse de celui que la majorité des randonneurs choisissent ou partir d’ailleurs, par exemple.
Une fois l’itinéraire global de votre Tour du Mont Blanc en bivouac en tête, découpez-le en étapes d’une journée. Attention : n’ayez pas les yeux plus gros que le ventre les jambes ! Préparez des étapes faisables et ne planifiez pas chaque journée de randonnée comme un ultra-trail.
Une journée de marche en autonomie qui comporte 1000 mètres de dénivelé sur une distance aux alentours des 15 km constitue déjà une très belle étape. Ajustez les distances et les dénivelés en fonction de vos envies (souhaitez-vous réalisez un trek sportif ou, au contraire, une itinérance bucolique ?).
Vous pouvez baser votre découpage sur les étape classiques puis les allonger et les écourter selon que vous souhaitez dormir ailleurs qu’à proximité des refuges ou des villages ou bien que vous souhaitez emprunter des sentiers annexes à l’itinéraire principal, par exemple.
Lorsque vos étapes vous semblent cohérentes en termes de distances, de dénivelé et d’intérêt, il est temps de passer à la vérification :
- Pouvez-vous bivouaquer là où vous envisagez de vous arrêter ? Cela sera plus facile aux abords d’un hameau ou d’un lac que dans une grande ville ou au cœur d’un pierrier !
- Vous est-il possible de vous ravitailler en nourriture sur votre chemin ? Vous n’avez pas besoin d’acheter de la nourriture tous les jours (c’est tout l’intérêt du trekking en autonomie !). Cependant, à partir de 4 jours, les réserves de nourriture commencent à devenir très lourdes à porter.
- Où pouvez-vous avoir accès à de l’eau potable ? Refuges, villages, sources, ruisseaux … repérez les points d’eau auxquels vous pourriez vous ravitailler.
Si vos journées de marche sont d’un difficulté abordable, que vous pouvez planter votre tente à la fin et que vous pouvez disposer d’eau et de nourriture, tout est parfait.
Un conseil pour préparer un trek à l’écart des sentiers battus : essayez d’intégrer quelques étapes de “repos“, plus courtes, pour soulager votre corps et ne pas le pousser à ses limites tous les jours. Faire le Tour du Mont Blanc en liberté est bien plus éprouvant qu’une randonnée à la journée, ménagez-vous, surtout si vous partez pour un temps long.
La préparation physique pour faire le Tour du Mont Blanc en liberté
Ne lésinez pas la préparation physique pour faire un trek en bivouac, même si vous êtes habitués à faire des randonnées ou que vous avez déjà fait un trek en bivouac. Mal préparé, vous pourriez vous blesser ou être victimes de douleurs musculaires qui vous empêcheraient de profiter de votre voyage en montagne.
Les mois avant le départ pour votre Tour du Mont Blanc en autonomie et surtout les semaines auparavant, réalisez des randonnées à la journée ou sur deux jours de manière régulière. Commencez par des randonnées abordables puis ajoutez de la difficulté (distance, dénivelé, hors-sentier…) progressivement.
Partez à la montagne avec un sac qui ressemble à celui que vous aurez lors de votre Tour du Mont Blanc. Si vous vous habituez à marcher en mode ultra-léger, porter 10 kilos ou plus vous surprendra !
Un excellent moyen de se préparer pour un trek tel que le Tour du Mont Blanc en bivouac est de pratiquer des sports d’endurance et qui font travailler le cardio : cyclisme, course à pied, natation, etc.
Vous pouvez également réaliser une préparation musculaire spécifique en intérieur. Réalisez des exercices de musculation qui se concentrent sur les zones qui seront vivement sollicitées : dos, cuisses, mollets, fessiers… Pour plus de détails, découvrez notre article dédié à la préparation d’un trek à la maison !
Quel matériel pour faire le Tour du Mont Blanc en bivouac ?
Une tente de bivouac
La question du matériel est centrale dans la préparation d’un Tour du Mont Blanc en autonomie. L’enjeu consiste à trouver le meilleur compromis entre nécessaire, légèreté et confort. Celui-ci est donc en partie subjectif.
Pour réaliser le TMB en autonomie, emportez un abri de bivouac adapté. Un tarp ou une tente légère pour une ou deux personnes sont les meilleures options pour vous abriter des intempéries et de la nuit. Si vous partez en été, une tente 3 saisons conviendra parfaitement.
Choisissez une tente légère (maximum 2 kilos), résistante à la pluie et compacte une fois qu’elle est rangée. Bien qu’elles soient spacieuses et très faciles à poser, oubliez les tentes “2 secondes” !
Le poids est généralement proportionnel au confort : plus la tente est spacieuse, plus elle sera lourde. Pour faire le Tour du Mont Blanc en bivouaquant, nous vous conseillons d’opter pour une tente légère qui vous permet d’au moins vous tenir à genoux (pour préparer à manger à l’intérieur, en cas de mauvais temps) et qui vous offre la possibilité d’abriter vos affaires pendant la nuit (à l’intérieur ou dans les absides).
Voici 3 tentes convenant pour faire le Tour du Mont Blanc :
- MSR Hubba Hubba NX – 2 personnes – 1,5 kilos
- Forclaz Trek 900 – 2 personnes – 1,95 kilos
- Jamet Oural – 2 personnes – 1,9 kilos
Un matelas de bivouac et un sac de couchage
Un sac de couchage adapté aux températures que vous pourriez rencontrer est essentiel pour faire le Tour du Mont Blanc en bivouac. Un sac de couchage avec une température de confort comprise entre -5°C et 0°C est un très bon choix. Il vous permettra de dormir sans craindre le froid, même à des altitudes élevées.
Concernant le garnissage du sac, deux choix s’offrent à vous :
- Un sac de couchage garni de fibres synthétiques est plus économique et plus facile à nettoyer mais plus lourd.
- Un sac de couchage garni de duvet ou de fibres naturelles est plus léger (car plus isolant) mais plus onéreux et délicat à entretenir.
Pour dormir en montagne, vous devrez également emporter un matelas de sol afin d’éviter les douleurs dorsales. Pour le choisir, faites un arbitrage entre compacité, confort et poids.
- Les matelas de sol en mousse sont les moins chers et les plus légers mais ils offrent un confort spartiate.
- Les matelas auto-gonflants sont plus confortables mais plus lourds et souvent plus encombrants.
- Les matelas de sol gonflants sont très compacts et confortables mais aussi très fragiles !
Un réchaud et une popotte
Pour vous nourrir lors de votre Tour du Mont Blanc en autonomie, vous pouvez créer un itinéraire qui vous permet de vous ravitailler tous les jours. Ainsi, vous n’aurez rien à préparer. Cependant, ce choix empêche souvent de faire des étapes en montagne de plus de deux jours sans croiser de village ni de refuge.
Si vous devez faire à manger, nous vous conseillons de préparer des repas chauds le soir. En plus d’un réconfort certain, un repas chaud reconstitue efficacement les réserves d’énergie que vous aurez utilisé durant la journée de marche.
Pour cela, emportez un réchaud. Les plus basiques fonctionnent à gaz (attention aux cartouches que vous pouvez utiliser avec !) mais il en existe qui fonctionnent avec de l’essence liquide ou en galet. Les premiers sont plus économiques mais une cartouche de gaz pèse plus lourd que l’essence et ne se trouve pas partout. Un réchaud à essence permet de chauffer longtemps avec une faible quantité de carburant. Cependant, il est plus cher et plus fragile qu’un réchaud à gaz.
Il existe également des réchauds qui fonctionnent avec différents types de carburants.
Ceci étant dit, un réchaud à gaz suffit amplement pour faire le Tour du Mont Blanc. Avec une cartouche du bon volume, vous n’aurez pas besoin d’en changer avant la fin et vous pourrez toujours en trouver dans les villages traversés.
Un réchaud à essence est plutôt indiqué pour un trek plus long et dans une zone où les cartouches de gaz ne sont pas monnaie courante.
Emportez également une popotte d’un volume adapté au nombre de personnes pour faire chauffer de l’eau et vos repas. Certaines popottes comme les Jetboil sont munis d’un diffuseur de chaleur qui permettent de chauffer plus rapidement.
Les règles pour le Tour du Mont Blanc en autonomie
Le bivouac sur le Tour du Mont Blanc est réglementé et les autorisations varient selon le pays traversés. Voici un résumé des règles pour bivouaquer sur le Tour du Mont Blanc en France, en Italie et en Suisse.
Bivouaquer sur le Tour du Mont Blanc En France
Du côté français, il est autorisé de bivouaquer du moment que vous vous trouvez à plus d’une heure de marche de tout accès motorisé. De plus, votre tente ne peut être monté qu’entre 19 heures et 7 heures. Enfin, on ne peut passer qu’une nuit au même endroit (cette mesure vise à éviter le camping sauvage).
En outre, certains refuges refusent que l’on plante la tente à côté. Dans tous les cas, demandez au gardien ou à la gardienne avant de vous installer !
Camper sur le Tour du Mont Blanc en Italie
En Italie, il est interdit de bivouaquer en-dessous de 2500 mètres d’altitude. Cela signifie donc que l’on ne peut pas camper dans l’immense majorité de la partie italienne du TMB. Il faudra donc programmer quelques nuits en refuges ou dans les nombreux campings que comptent les villages traversés.
Dormir sur le TMB en Suisse
En Suisse, la règle concernant le bivouac sur l’itinéraire du Tour du Mont Blanc est simple : c’est interdit. Lorsque vous serez du côté helvète, il faudra donc passer la nuit au camping.
Prêt(e) à partir à l’aventure sur les sentiers du Tour du Mont Blanc ? 🙂
Si vous avez une question, n’hésitez pas à consulter nos séjours organisés et à nous contacter. Nous serons ravis de discuter de votre projet de trekking avec vous !
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